“ Quand ça fait deux heures qu’on y est et que rien ne vient, il faut sortir le chien. Prendre l’air, marcher. J’ai pas de chien mais lorsque je suis à sec pour écrire je fais comme si j’en avais un. Je vais marcher dans les cimetières parce que ce sont les seuls espaces verts près des endroits où j’ai habité. Montparnasse, trop petit et trop géométrique, pas assez de courbes pour l’esprit. Montmartre, pas mal, du dénivelé, des courbes, des arbres et puis il y a beaucoup de chats, tous les écrivains vous le diront, les chats, c’est très bon pour la littérature, c’est sans doute pour ça que j’ai jamais percé, je préfère les chiens. Le top, évidemment, c’est le Père-Lachaise, mais je n’ai habité en face que quelques mois. Très bon pour le cardio, ça monte et descend beaucoup et pour peu qu’on soit à fond dans ses pensées on pourrait presque s’y perdre. C’est bien les cimetières, c’est plein de gens silencieux qui ont des tas de choses à raconter et qu’on se raconte soi-même juste en lisant... “